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Heureux les saints !

J’ai lu le dictionnaire : « Saint : qui mène une vie irréprochable ». J’ai refermé le dictionnaire : ce n’est par pour moi.

J’ai lu alors les Béatitudes. Et de nouveau quel décalage avec ma vie. C’est impossible, désespérant ! Je ne serai donc jamais heureux !

Et puis j’ai fini par regarder Jésus rencontrant des hommes et des femmes sur les routes de Palestine. Aucun ne correspondait à la définition du dictionnaire. J’ai vu des malades, des possédés, des prostituées. Même les apôtres étaient assez loin de l’idéal de sainteté. Car Jésus ne pose jamais aucune question pour rencontrer tous ces gens. C’est lui qui fait le premier pas, qui tend la main, qui va manger avec eux. Pourquoi agit-il ainsi ? Parce que « la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous ». Si Dieu avait attendu que les hommes soient saints pour venir vers eux et les aimer, il attendrait toujours.

La sainteté ce n’est pas cela ! Le seul qui est saint : c’est Dieu avec son Fils bien aimé en qui il dépose la plénitude de son amour. Alors la sainteté, c’est Dieu qui la donne quand il vient mettre gratuitement son amour au-dedans des hommes.

Et c’est dans la mesure où nous nous laissons toucher par Jésus que Lui et son Père peuvent venir faire leur demeure en nous.

Joël Lebeau


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