Sur le chemin, Jésus avec ses disciples rencontre un aveugle de naissance…
Saint Jean nous fait découvrir tout ce qui vit dans cette rencontre et les réactions différentes selon le regard et le cœur de chacun, que ce soit au niveau des disciples, de l’entourage, des autorités juives, de la famille, avec toutes conséquences.
Dès le départ cet évangile souligne la différence de regard entre Jésus et ses disciples.
Jésus voit d’abord un être humain, une personne avec dignité, limitée par le fait d’être aveugle.
Les apôtres voient d’abord sa limite : un aveugle !
Aussitôt l’évangile souligne les conséquences de cette vision différente.
Dans cet évangile tout tourne autour de la confiance : ceux qui font confiance et ceux qui refusent.
– Les disciples, centrés sur le fait d’être un aveugle, cherchent le coupable « Qui a péché ? Lui ou ses parents ? » Pour eux le fait d’être aveugle est une punition de Dieu !
– Jésus n’entre pas sur la discussion théorique des causes du mal : sa préoccupation est autre :
Il refuse cette mentalité : nul n’est coupable, ni lui ni ses parents, mais c’est pour « que se manifestent en lui les œuvres de Dieu, de celui qui m’a envoyé, car je suis la lumière du monde ! » Jésus à une autre interprétation car il a une autre relation à Dieu. Jésus ne vient pas révéler un Dieu qui punit mais un Dieu qui sauve ! Aussitôt il agit face à cette personne aveugle et la guérit.
Jésus le guérit sans se faire connaître en l’invitant à aller se laver à une piscine de Jérusalem.
Avec sa salive Jésus, sans se faire connaître, fait de la boue et la met sur les yeux de l’aveugle, l’invitant à aller se laver à une piscine de Jérusalem. Il lui fait confiance.
– L’aveugle, sans connaître celui qui l’a guéri, lui fait confiance et va à la piscine ; il revient guéri, illuminé par Jésus. A son tour il est lumière pour les autres : au milieu des obstacles l’aveugle grandit dans la confiance en celui qui l’a guéri.
— les commentaires entre les gens ;
— la réaction des pharisiens qui se divisent, convoquent ses parents ; ils veulent que l’aveugle guéri perde confiance en Jésus et ne puisse pas témoigner en sa faveur : « c‘est un pécheur ! »
— il est exclu de la synagogue.
À la fin, nouvelle rencontre avec Jésus qui se présente comme le Messie : « Je crois, Seigneur » et il se prosterne devant lui.
Jésus donne la conclusion : Les aveugles ce sont les pharisiens qui ne veulent pas croire en la Lumière parce qu’ils ne croient pas en Jésus !
En ces jours de confinement pour le coronavirus, comment restons-nous attentifs aux besoins des personnes isolées, créer des liens par téléphone ou internet, faire des liens avec quelqu’un de proche ?
Comment nous aidons-nous à rester en lien avec les autres et à respecter les consignes ?
Comme chrétiens comment prenons-nous le temps de nous soutenir dans la prière avec la Parole de Dieu… Sur le site de la paroisse beaucoup de partages et de pistes… Merci à tous !
Cet évangile dans les premières communautés était repris pour initier les catéchumènes au baptême.
En ces temps du coronavirus nous sommes invités à vivre notre baptême, à marcher à la lumière de Jésus d’une manière non prévue ! Au milieu des difficultés actuelles, le témoignage de cet aveugle nous invite nous aussi à grandir dans la confiance en Jésus et développer la confiance entre nous.
Yves Perraud