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La lettre pastorale de notre évêque

Monseigneur James a désiré, à l’occasion de l’ouverture d’une nouvelle année liturgique, ce premier dimanche de l’Avent, nous offrir une lettre pastorale.
Il s’agit d’une réflexion organisée pour proposer à tous les catholiques du diocèse, ainsi qu’aux paroisses, de réveiller l’élan missionnaire si caractéristique de l’Église en Loire-Atlantique.
Tout au long de son texte, il s’appuie sur l’encyclique du pape François « la joie de l’Évangile », pour nous inviter à être une « Église en sortie ». Pas seulement une Église qui sait accueillir, mais aussi une Église qui, avec audace, va affronter les défis de notre temps.
Monseigneur James propose quatre défis à relever :

La solidarité
La réconciliation
L’éducation
La catéchèse et la formation

Enfin, le Père James nous donne rendez-vous pour la fête du Corps et du Sang du Christ… 2017. Nous avons le temps d’en parler. Je vous laisse découvrir cette lettre, elle est à votre disposition en ce premier dimanche de l’Avent.
Bon avent, c’est le temps de la joie et du réveil.

La solidarité.

C’est le premier défi de la lettre pastorale. Comme paroisse nous y sommes confrontés particulièrement avec les migrants, entre autres. Voici donc quelques nouvelles « du front ».

Leur nombre est important. Les pièces du presbytère sont tapissées de matelas.
80 % seraient des demandeurs d’asile certains ont un récépissé, d’autres sont en attente de récépissé. Il y aurait moins d’une dizaine de déboutés du droit d’asile.
Six personnes ont leur carte de séjour dont un couple. Il y a un autre couple dont la femme, française, est enceinte.
Il y a quelques mineurs sur le squat.

Actuellement il n’y a pas de conseil des migrants organisé.
Des associations ont assuré la remise en route du gaz et de la chaudière. Il y a donc le chauffage. L’eau et l’électricité restent à la charge de la paroisse.
Les vêtements et la nourriture ne sont plus la première préoccupation grâce à d’excellents partenariats dont le Secours catholique.

Par contre la question des sanitaires reste cruciale : un WC à l’intérieur, et un à l’extérieur qui est aussi partagé avec les activités paroissiales. Le Secours catholique assure des cours de français dans les salles.

Une troupe de théâtre, la Tribouille, assure une animation et permet aux migrants peu à peu d’exprimer leur histoire, leur vécu. Cela se passe dans les salles.
Médecins du monde a assuré un suivi médical, toujours dans les salles paroissiales.

Ces éléments permettent aux migrants de se poser et d’imaginer un avenir.

Les témoignages recueillis tant par le Secours catholique que par les intermittents du spectacle sont unanimes : il y a de la joie qui revient.

De nombreux habitants du Vieux Doulon, de nombreux paroissiens ont manifesté d’une manière ou d’une autre leur solidarité.
La mairie est intervenue récemment pour la réparation des toilettes, de portes, la pose d’extincteurs.

Ce qui demeure actuellement une grande question est l’implication des élus et de la préfecture sur cette affaire. Des initiatives sont en cours. Autant les associations, le diocèse, la paroisse, ont trouvé sur le fond et la forme des accords de principe, autant le dialogue avec les autorités municipales et de l’État demeure difficile.

Je rappelle que le diocèse et la paroisse ont refusé d’entamer une procédure d’expulsion. Tant que ne sera pas assurée pour la majorité des occupants du presbytère l’obtention d’un toit, ainsi que la loi le demande, nous ne voulons pas que les migrants continuent d’être expulsés d’un lieu à un autre. Nous désirons qu’ils sortent du presbytère Saint-Médard avec un minimum de sécurités.

La question est donc politique :
il y a une demande officielle de rencontre avec Madame Johanna Roland et avec la Préfecture. Nous sommes, activement, en attente de signes positifs de la part des élus et de l’État pour faire avancer la situation actuelle d’occupation des locaux qui devra se terminer.

Daniel Orieux, curé de Sainte-Marie-de-Doulon


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