Alors que nous avançons sur le chemin du Carême, notre cœur est lourd des souffrances de notre monde. Les conflits en Ukraine et à Gaza, le repli des États-Unis sur eux-mêmes, nous rappellent brutalement la fragilité de la paix et la violence qui ravage nos sociétés. Comment, dans un tel contexte, pouvons-nous rester des « pèlerins d’espérance », porteurs de la Bonne Nouvelle de Pâques comme nous y invite le pape François en cette année jubilaire ?
L’espérance chrétienne n’est pas une naïveté ou un optimisme béat. Elle ne consiste pas à nier la réalité de la souffrance, mais à croire que l’amour de Dieu est plus fort que le mal. Elle s’enracine dans la Pâque du Christ, victoire définitive sur la mort et le péché que nous fêterons en même temps que les Orthodoxes cette année ! Face aux ténèbres qui nous entourent, notre espérance se nourrit de la prière et de la solidarité. Prions pour les victimes de la guerre, pour les artisans de paix, pour ceux qui œuvrent à la réconciliation. Engageons-nous concrètement là où nous sommes, auprès de ceux qui souffrent, en apportant notre soutien humain, spirituel ou matériel en fonction de nos capacités…
Le Carême que nous vivons est un temps de conversion, un appel à changer nos cœurs et nos regards. Au lieu de céder au découragement, laissons-nous transformer par la grâce de Dieu. Cultivons l’espérance en nous tournant vers le Christ, lumière du monde. N’oublions pas les paroles de saint Paul : « L’espérance ne déçoit pas, car l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Romains 5, 5).
En cette marche vers Pâques, soyons des témoins d’espérance, des artisans de paix, des porteurs de la lumière du Christ dans un monde qui en a tant besoin.
Frédéric Cailler