« La politique, c’est tous des pourris ! »
Certains médias se plaisent à souligner avec une ironie critique tout ce qui va mal aujourd’hui, tant au niveau national comme au niveau local ; il est très facile de se laisser gagner par ce pessimisme et de le multiplier en faisant, comme dit le pape François, « des commérages ! » Cette attitude renforce la culture de la méfiance, l’individualisme et le désintérêt face aux besoins des autres et surtout des plus démunis.
Nos évêques de France nous invitent aussi à participer aux élections pour la construction du Bien Commun : Déclaration du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, Paris, le 11 décembre 2013 :
Importance des élections municipales :
« Au nom des évêques de France, nous tenons à rendre hommage aux hommes et aux femmes impliqués dans la vie municipale… Ils savent que, pour chacun d’entre nous, être enraciné en un lieu est une dimension essentielle de la vie personnelle et sociale.
C’est pourquoi nous souhaitons encourager fortement toutes les personnes qui projettent en 2014 de donner quelques années au service du bien commun… toutes seront invitées à participer à leur façon, à la construction d’une société fraternelle. »
Face à l’individualisme, des hommes et des femmes soucieux de tous :
« La tendance à l’individualisme, à la perte du sens du bien commun et au rejet de l’autre, quand il est différent ou quand il vient d’ailleurs, nous inquiète. Souvent la peur puis la violence en sont les conséquences. Parfois même, des personnes ont le sentiment qu’elles ne sont plus accueillies là où, il y a quelques années encore, elles avaient toute leur place. »
Appel à renverser les mentalités pour mieux vivre ensemble :
« Nous encourageons les candidatures aux élections municipales de 2014 des hommes et des femmes soucieux de tous, notamment dans les nouvelles générations.
Forts de leur humanité, de leur disponibilité, forts aussi, s’ils en sont habités, de leur foi au Christ, ils pourront faire du nouveau, en renversant les mentalités dans le sens de l’amour et de l’Évangile.
Au service du bien commun, ils sauront allier aspirations individuelles, justice sociale, démocratie et paix. Notre pays en vaut la peine. Nous engageons à mettre en œuvre, au niveau local, une vive attention à toutes formes de pauvretés et la conduite d’actions dynamiques et inventives pour le meilleur de la vie ensemble. »
Appel à voter :
« Que chaque citoyen, en allant voter, montre sa volonté de prendre sa part dans la recherche du bien commun »
Et après ?.. Citoyens au quotidien, c’est l’affaire de tous ! Vivre à l’écoute des personnes et des besoins des autres, dans la famille, le quartier ou l’école ; en parler et chercher ensemble ce qui est possible, c’est déjà vaincre la peur, l’isolement et grandir dans la solidarité ! Chercher avec d’autres la cause des problèmes, avancer ensemble, c’est aussi grandir dans l’espérance !
L’Esprit de Jésus nous précède : « La communauté évangélisatrice expérimente que le Seigneur a pris l’initiative, il l’a précédée dans l’amour (cf. 1Jn 4, 10), et en raison de cela, elle sait aller de l’avant, elle sait prendre l’initiative sans crainte, aller à la rencontre, chercher ceux qui sont loin et arriver aux croisées des chemins pour inviter les exclus ». Elle accompagne l’humanité en tous ses processus, aussi durs et prolongés qu’ils puissent être » (Pape François Exhortation apostolique « La joie de l’Évangile » n°24.)
Yves Perraud