Déjà diront certains. Oui nous entrons en Avent.
L’Avent, temps d’attente, école de l’attente, invitation à se tenir prêt pour accueillir l’inattendu. Avent comme événement toujours possible. Espace, temps où les chrétiens s’entraînent à comprendre les événements de la vie comme des signes de la venue permanente de Dieu en notre monde.
Tenons-nous prêts à accueillir ce qui nous arrive comme des clins d’œil de Dieu. Ne cherchons pas à tout prévoir. Noël était imprévisible. Dieu se fait homme. L’impossible à vue d’homme est possible à vue de Dieu.
C’est un mystère d’amour.
Il faut avoir envie de contempler l’aurore pour être à l’heure lorsque la lumière surgit à
l’horizon. Il faut se lever tôt en montagne pour assister aux premières illuminations de l’aube sur les sommets. Il faut être là. Il faut avoir envie.
Avons-nous envie ? Sommes-nous prêts à découvrir ce qui naît, prêts à nous étonner et à nous émerveiller de la naissance de Dieu chaque jour dans notre vie, dans notre monde ?
Nous prenons un moyen pour cela en ce temps de l’Avent : une photo, une parole ou phrase, une image qui évoque un moment inattendu. Nous nous tenons prêts pour le saisir. Nous le saisissons parfois quelques heures, quelques jours plus tard, en relisant le quotidien de notre vie dans ce moment de prière que nous ménageons dans notre journée.
Je fais des « arrêts sur image ». J’arrête quelques instants la course de ma vie pour comprendre que Dieu s’y est révélé, là, dans cette rencontre, dans ce signe, dans l’ordinaire. Et l’ordinaire devient extraordinaire.
Je me tiens prêt.
Je le saisis par une photo, une phrase, une image : là, dans cet événement, Dieu m’a parlé. J’apporte cela à l’église dimanche.
Bon Avent, bon Noël.
Daniel Orieux