Cet article concerne uniquement les cloches. Vous trouverez l’historique et la description de l’église en cliquant ici.
Cloche Marie-Charlotte
Cloche de l’ancienne chapelle
La cloche de l’ancienne chapelle de Toutes-Aides, seul élément de la paroisse Sainte-Marie-de-Doulon à bénéficier d’une protection au titre des Monuments historiques (IN 22 janvier 1988), a dû être fondue en 1564 comme l’atteste la date gravée sur elle. Par contre, elle n’a peut-être été mise en place que lors du passage du roi Charles IX en 1565 [1]. C’est sans doute la raison pour laquelle elle est nommée Marie-Charlotte.
Elle a fait l’objet d’une polémique entre les paroissiens de Saint-Médard, au Vieux-Doulon, et ceux de la nouvelle paroisse de Notre-Dame-de-Toutes-Aides dès la création de celle-ci en 1873. En effet, la chapelle devait être inaugurée comme église le dimanche 7 décembre mais, trois jours avant cette cérémonie, le sanctuaire fut pillé : bancs et chaises furent enlevés, le mobilier de la sacristie fut déménagé et, surtout, la vieille cloche elle-même fut descendue et les clefs de l’église emportées. Tout cela, déclarait-on, appartenait à la paroisse de Doulon, et non à la nouvelle paroisse. Tout fut néanmoins remplacé rapidement afin que la cérémonie pût se dérouler sans encombre à la date prévue. Une cloche de 150 kg a en effet été achetée en 1873 chez Astier à Nantes.
La cloche d’origine fut restituée le 6 mars 1950 par l’abbé Derideau, curé de Saint-Médard, au chanoine Jonchère, curé de Notre-Dame-de-Toutes-Aides.
Sources :
Chanoine Jean-Baptiste Russon, Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes, préface de Mgr Villepelet, évêque de Nantes, décembre 1961, 44 pages.
Site infoBretagne : http://www.infobretagne.com/doulon-paroisse.htm
Carine Houdayer, Cloches et clochers de Nantes, préface de Christian de Mondragon, 1996, 196 pages.
Texte et photo :
Jean-François Dutar
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
Cloches de la nouvelle église
Quatre cloches ont été installées dans le clocher en 1895. Elles provenaient de la fonderie Jules Robert, de Nancy [2]. Elles avaient ces caractéristiques :
N° | Nom | Poids | Note |
---|---|---|---|
C1 | Sophie Léontine France | 1 547 kg | ré |
C2 | 1 103 kg | mi | |
C3 | 783 kg | fa dièse | |
C4 | 448 kg | la |
Le chanoine Russon précise dans son ouvrage (voir ci-dessous, sources) : « Mgr Laroche, évêque de Nantes, devait les bénir ce 15 décembre [1895] ; gravement indisposé – il devait mourir le 18 – il délégua pour le remplacer son premier vicaire général, M. le chanoine Leroux. »
La cloche C3, fêlée par un usage trop multiplié, fut refondue en 1958, par la maison Paccard, d’Annecy, et bénite par Mgr Villepelet, évêque de Nantes, à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire du couronnement de la Vierge.Situation des clochesCloches C4 et C3Cloches C4 et C1Cloches C3 et C2
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
Sources :
Chanoine Jean-Baptiste Russon, Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes, préface de Mgr Villepelet, évêque de Nantes, décembre 1961, 44 pages.
Doulon de l’indépendance à l’annexion – Cent ans de vie municipale – Association « Doulon-Histoire »
Site infoBretagne : http://www.infobretagne.com/doulon-paroisse.htm
Texte :
Jean-François Dutar
Photos :
« © Photo Nicolas Tremelet / Archives Jules Robert – A. Barillet »
Notes
[1] Charles IX, sa mère Catherine de Médicis et la famille royale ont séjourné à Nantes du 11 au 15 octobre 1565 pendant leur Grand tour de France.
[2] La maison Robert a été fondée en 1510 à Robécourt-sur-Mouzon dans les Vosges et serait la plus ancienne de Lorraine et une des plus anciennes d’Europe. Elle a été dirigée de père en fils par :
Nicolas Robert 1640 – ?
Pierre Robert 1668 – 1735
Joseph Robert 1705 – 1776
Alexis Robert 1735 – 1806
François I Robert 1759 – 1806
François II Robert 1785 – 1840
François Jules Robert 1815 – 1899
Jules Robert 1851 – 1933
Les Robert étaient au départ des fondeurs ambulants, avant de créer leur propre fonderie à Robécourt (88).
En 1810, les ateliers de la fonderie furent transférés de Robécourt à Urville (88) dont le dernier à y exercer fut François Jules Robert. Vers 1880, son fils Jules Robert transfère la fonderie à Nancy (54) rue Pichon, puis à Porrentruy (Suisse) avant de revenir à Nancy en sa fonderie.
Fondues avec du bronze raffiné de premier choix, ses cloches sont appréciées pour l’élégance de leur forme, la puissance de la sonorité du son, la justesse de la tonalité, la perfection des accords obtenus sans aucune retouche au burin après la coulée, la durée et l’ampleur des vibrations et du bon goût de l’ornementation.
Jules Robert se spécialise dans la fonte de grosses cloches (bourdons, carillons …) bien qu’ayant toujours en magasin de petites cloches de 15 à 100 kilos pour chapelles, couvents, usines, mairies … Disposant d’une magnifique collection de gravures spéciales, Jules Robert s’engageait à placer gratuitement les inscriptions à l’exception des armoiries et gravures spéciales payées suivant l’importance du travail.
Le nombre de cloches sorti des ateliers de Nancy est considérable. On en trouve dans beaucoup de nos départements, notamment en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges. Jules Robert a fourni la Suisse, le Luxembourg, l’Afrique, l’Égypte, le Canada, les États-Unis et l’Océanie.
Informations d’Anaïs Barillet, arrière-arrière-petite-fille de Jules Robert.