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Mais qu’ont donc à faire les prêtres, en dehors du dimanche ?

Le quatrième dimanche de Pâques est une journée mondiale consacrée à la prière pour les vocations.
C’est l’Évangile de Jean qui guide cette prière en rapportant les paroles de Jésus sur le bon pasteur :
« Moi je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent… »
« …J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de la bergerie : celles-là aussi il faut que je les conduise. » (Jean 10)
Tout est dit dans ces deux paroles de Jésus : elles contiennent la réponse à la question du titre de cet éditorial.

Les prêtres, par leur ordination, sont « configurés » au Christ pasteur. Configurés, c’est-à-dire qu’ils reçoivent la charge du Christ : connaître les chrétiens et conduire les hommes et les femmes qui ne sont pas « de la bergerie ».
Sur la paroisse Sainte Marie de Doulon, les prêtres n’auront jamais fini de connaître les chrétiens « de la bergerie » c’est-à-dire grosso modo les pratiquants.

Mais pourtant il leur faut aussi se préoccuper de tout le peuple que Dieu aime et qui n’est pas encore rassemblé.
Cela fait vivre aux prêtres une tension.
Cette tension se traduit par l’articulation entre la connaissance des chrétiens dans leur diversité (très grande), et la nécessité de prendre du temps aussi pour la population qui demande à la paroisse un service, une écoute. Sans parler des mouvements de laïcs, de jeunes, d’enfants, d’adultes, qui sollicitent un accompagnement.
La tension est positive : elle est une fenêtre ouverte sur le monde, elle donne beaucoup de joies et d’émerveillement. Elle donne sens à la vie des prêtres aujourd’hui.

La tension à ses côtés négatifs : la gestion de l’agenda, les priorités etc…
De plus, qui peut dire je suis de ma bergerie ? Qui peut dire je n’y suis pas ? La population catholique est aujourd’hui extrêmement diversifiée. Sa pratique aussi.
Lorsqu’une paroisse comme la nôtre désire à la fois servir au mieux « à l’intérieur », sans cesser d’être à l’écoute de « l’extérieur», il y a un immense espace qui se découvre pour l’annonce de l’Evangile : il y a un potentiel à l’accueil de la Bonne Nouvelle, c’est à dire que beaucoup de gens sont en attente.

Tout au long de la semaine, dimanche inclus, les prêtres sont, en étroite collaboration avec de très nombreux laïcs, au service de ces besoins.
Demandons à Dieu de garder les prêtres dans le service qu’il leur a confié. Demandons à Dieu que l’Église sache discerner ses besoins pour être fidèle à l’annonce de l’Évangile : qu’elle appelle hommes et femmes dont elle a besoin aujourd’hui.

Daniel Orieux


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