Il est bon de partir quand la tâche devient trop lourde et que le septennat est accompli. Effectivement, depuis le temps qu’on parle de retraite, le temps est venu pour moi d’alléger le sac à dos ! Depuis presque deux ans, ma santé se précarise (opération à l’hôpital Laënnec en cardiologie le 6 juin). Sur ma demande (acceptée en octobre 2022), je cède la place.
Celui qui me succède s’appelle Frédéric Cailler. Né à Nantes en 1971, il a été ordonné prêtre en 2005. Son premier poste a été à Rezé (avec moi comme curé !). Ensuite Frédéric a été curé de Bouguenais – La Montagne, puis de Notre-Dame de la Paix-sur-Isac (Blain et huit autres communes) où il est depuis 2015. Frédéric est aussi aumônier diocésain de l’Action Catholique des Enfants (ACE). Il est : « heureux de la nouvelle aventure qui va commencer », m’écrivait-il récemment. Vous aurez la joie de l’accueillir le dimanche 17 septembre (messe à 10h30).
Un autre prêtre sera auxiliaire (nous en manquons depuis le décès de Yves Perraud). Il s’agit de Gilles Priou, actuellement au service de la paroisse Sainte-Anne – Saint Clair à Nantes. Gilles est né en 1944 et habitera à la maison de l’Immaculée (près de la cathédrale).
Pour ma part, je résiderai au 6° étage d’un T 2 dans le quartier de Pirmil à Nantes et, à partir de septembre, je serai auxiliaire dans la paroisse de… Sainte Anne – Saint Clair ! Je découvrirai ces quartiers avec un nouveau curé, Aubin Legbodjou, qui arrive de Basse-Goulaine… et auparavant du Bénin. Je conserve la responsabilité du groupe diocésain S’ACCUEILLIR (accueil des personnes homosexuelles et de leurs proches (voir le n° 22 de la lettre pastorale de notre évêque) et le travail avec la commission formation de l’ACO diocésaine (Action Catholique Ouvrière).
Autant que possible, je profiterai du dimanche en famille du 3 septembre pour dire au-revoir… et surtout vous dire MERCI ! J’ai été heureux parmi vous. Comme prêtres, nous partageons tant d’évènements qui marquent les personnes, les familles, les quartiers, la communauté chrétienne elle-même, les communautés des autres religions aussi… et aussi tant d’évènements de la société que nous n’en sortons pas indemnes… Je signe à nouveau ce que je vous disais en arrivant en octobre 2016 (Voir ici). Ces convictions restent ancrées chez moi : la joie de travailler avec d’autres, le goût d’appeler des nouveaux acteurs dans la mission sur le terrain, l’importance de cultiver le goût de l’intériorité, de cultiver le goût de célébrer ensemble et aussi l’importance de porter ensemble le souci de la fraternité : de ce point de vue, le pôle solidarité de la paroisse est une pièce décisive pour cela. Nous avons à déployer une créativité toujours nouvelle pour que l’Église soit vraiment ouverte à nos contemporains et à leurs attentes de ce qui peut donner goût et sens à leur vie… Ce qu’il nous est donné de vivre en consonance avec la vie des quartiers, des associations est une chance pour partager les soucis de la vie collective avec des gens souvent différents de nous (je pense entre autres à l’expérience pendant plusieurs années de Vivre Ensemble à Malakoff). En Église, nous avons à refuser toute fermeture et tout retour au passé. Nous ne sommes jamais à la hauteur de ces défis. Et nous manquons d’acteurs, dans nos paroisses et dans les mouvements ! La tâche qui nous attend ici et ailleurs nous dépasse. Nous ne pouvons que prier : « Seigneur, augmente en nous la foi, nous qui ne sommes que de simples serviteurs qui ne font que leur devoir ! » (Luc 17, 10). Prier et écouter les appels lancés ces temps-ci pour une Église vivante.
Je continue à penser qu’être prêtre est « un beau métier » comme me le disait quelqu’un d’une autre religion. Car, avec vous, c’est la joie de l’Évangile qu’il nous est donnée d’accueillir et de vivre. Merci à Dieu et merci à tous !