Finances

Deux événements

L’actualité nous donne à réfléchir et à agir autant que nous pouvons, dans notre vie de tous les jours, dans nos engagements, dans les relations de proximité que nous choisissons d’avoir.

Je souligne deux événements qui nous concernent tous :


– Pour notre Église, la 31e Journée Mondiale du Malade le 12 février 2023 :  les messes seront animées avec les aumôneries de Bellier et Jules-Verne, les équipes qui vont célébrer dans les quatre Ehpad, (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), de la paroisse et les autres personnes qui visitent les malades et les anciens dans nos quartiers. C’est l’occasion de réfléchir à ce que nous écrit François, notre Pape :

« La Journée Mondiale du Malade, en effet, n’invite pas seulement à la prière et à la proximité envers les souffrants ; en même temps, elle vise à sensibiliser le peuple de Dieu, les institutions sanitaires et la société civile à une nouvelle façon d’avancer ensemble… La Parole de Dieu est toujours éclairante et contemporaine. Non seulement pour dénoncer, mais aussi pour proposer. De fait, la conclusion de la parabole du Bon Samaritain (1) nous suggère que l’exercice de la fraternité, qui commence par une rencontre en tête-à-tête, peut être élargi à une prise de soin organisée. L’auberge, l’aubergiste, l’argent, la promesse de se tenir mutuellement informé (cf. Lc 10, 34-35) : tout cela fait penser au ministère des prêtres, au travail des agents sociaux et de santé, à l’engagement des familles et des volontaires grâce auxquels, chaque jour, dans chaque partie du monde, le bien s’oppose au mal »… Et il ajoute : « Les années de la pandémie ont augmenté notre sentiment de gratitude pour ceux qui œuvrent chaque jour pour la santé et la recherche. Mais il ne suffit pas de sortir d’une aussi grande tragédie collective en honorant des héros. La covid-19 a mis à dure épreuve ce grand réseau de compétences et de solidarité et a montré les limites structurelles des systèmes de bien-être (welfare) existants. Il faut donc qu’à la gratitude corresponde la recherche active de stratégies et de ressources, dans chaque pays, pour que tout être humain ait l’assurance d’avoir accès aux soins et que le droit fondamental à la santé soit garanti ».

François souligne bien les enjeux : ils sont à la fois personnels (prendre soin autour de nous… et de nous) et collectifs (une société se doit de prendre les moyens de « prendre soin », avec les choix politiques et économiques que cela représente).


Dans l’événement de la réforme des retraites, des chrétiens s’expriment, tel Jean-François Courtille, secrétaire national de l’ACO (Action catholique ouvrière) :

« Nous n’avons pas vocation à mener des actions, c’est le rôle des syndicats en particulier. En revanche, nous avons, je crois, une parole spécifique à proposer. Nous souhaitons, avant tout, mettre en avant la dignité des travailleurs et travailleuses. Nous portons l’idée qu’il faut toujours partir des personnes les plus fragiles, ne jamais les mettre de côté, même si elles n’ont pas la chance d’avoir des moyens matériels ou une formation. Par ailleurs, nous essayons de nous adresser à tous dans la société. Elle se construit avec des personnes de tous les milieux. Les souffrances au travail traversent toute la société, du cadre à l’ouvrier… Il nous paraît très important que tous les catholiques engagés, à tous les niveaux, portent cette attention pour la justice économique et sociale. Le pape François, lui-même, est très attentif à ces questions. Il est essentiel que les catholiques, et plus largement les chrétiens, s’intéressent aux lieux où l’humain est menacé, or nous pensons qu’il l’est aujourd’hui par la réforme des retraites. Les chrétiens sont attendus sur les questions de justice sociale. Le Christ s’intéressait en particulier à tous les exclus, les plus petits. Parmi les catholiques, il peut y avoir des divergences, mais notre boussole, c’est cette attention aux plus petits ». (17.01.2023)

(1) A l’occasion de la journée de la santé et des événements sociaux, je peux lire en entier le chapitre deux de l’encyclique Fratelli tutti (Tous frères). Le commentaire de la parabole du Bon Samaritain est remarquable.


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