« Et moi, que puis-je faire ? » se demandaient des enfants lors d’une célébration avant Noël. C’est évidemment à chacun d’entre d’essayer d’y répondre. C’est aussi le Christ qui nous invite à réfléchir à cela. Dans l’Évangile de ce dimanche (saint Marc 1, 40-45), alors que c’était interdit, nous voyons Jésus se laisser approcher par un lépreux qui le supplie : « Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » À l’époque de Jésus, la lèpre est un terme générique de nombreuses maladies de peau… et elle peut nous parler de toutes sortes de distances et de discriminations.
Ce geste de Jésus peut inspirer des femmes et des hommes à toute époque de l’histoire, tel François d’Assise : entre lui et le lépreux, « il y avait des différences et des distances. François descend du cheval pour se mettre à sa hauteur, pour être à égalité avec lui. Il s’agit d’un pas important. Il quitte ses sécurités, son statut social et son pouvoir de dominer. Mais dans le combat contre son vieil homme, il va plus loin : François embrasse le lépreux. Il s’agit d’un geste de fraternité où la peur disparaît. Il touche cet homme impur pour être purifié de
ses peurs. En embrassant le lépreux, saint François apprend à le connaître et donc à l’aimer ».
Ce geste de Jésus peut inspirer des femmes et des hommes à notre époque. Les témoignages entendus lors de la messe du dimanche de la santé nous le disent à leur manière. Au-delà des « gestes barrières » (!), nous pouvons choisir de nous approcher de ceux qui autour de nous ont besoin de gestes de fraternité : fraternité concrète et active. « Et moi, que puis-je faire ? » Le Carême à venir nous y aidera.