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Ce joli mois de mai ?

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Ce joli mois de mai débute avec la Fête du travail. Connaissons-nous son origine ?
C’est à Chicago aux États-Unis que naît la mémoire de la revendication de la journée de travail à huit heures. Cette mémoire prend la forme de manifestations annuelles. En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l’habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci symbolise la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs. Le triangle est quelques années plus tard remplacé par la fleur d’églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge.

Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle tourne au drame.

La troupe tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont huit de moins de 21 ans. L’une des victimes, l’ouvrière Marie Blondeau, habillée de blanc et les bras couverts de fleurs, devient le symbole de cette journée. Avec le drame de Fourmies, le 1er mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.

La Fête du Travail a été christianisée par le pape Pie XII : c’est en effet la fête de saint Joseph Travailleur. L’occasion de redire la dignité et la valeur du travail : saint Joseph auprès de Jésus révèle la valeur rédemptrice du travail, selon Jean-Paul II :

« Si, dans l’ordre du salut et de la sainteté, la Famille de Nazareth est un exemple et un modèle pour les familles humaines, on peut en dire autant, par analogie, du travail de Jésus aux côtés de Joseph le charpentier.
A notre époque, L’Église a mis cela en relief, entre autres, par la mémoire liturgique de saint Joseph Artisan, fixée au 1er mai.

Le travail humain, en particulier le travail manuel, prend un accent spécial dans l’Évangile. Il est entré dans le mystère de l’Incarnation en même temps que l’humanité du Fils de Dieu, de même aussi qu’il a été racheté d’une manière particulière. Grâce à son atelier où il exerçait son métier en même temps que Jésus, Joseph rendit le travail humain proche du mystère de la Rédemption. »
Jean Paul II, Redemptoris Custos, 22

Enfin le mois de mai se termine par la fête de la Visitation .
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Pour les chrétiens, la Visitation est la visite que rendit Marie, future mère du Christ, à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean Baptiste. Cette visite est rapportée par l’évangéliste saint Luc (1, 39-45) :

En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers le haut pays, dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth. Or, dès qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie du Saint Esprit. Alors elle poussa un grand cri et dit :

« Tu es bénie entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! Et comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car, vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! »

Bon joli mois de mai.

Daniel Orieux


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