Passage, printemps. Pâques est toujours le signal du printemps, temps de la renaissance, du renouveau. De même que nous savons qu’à l’hiver succède le printemps, qu’à la nuit succède le jour, croyons-nous qu’aux ténèbres succède la lumière, que de la mort jaillit la vie ? Pâques est un passage. C’est une passion. Quelque chose meurt en nous pour ressurgir en vie éternelle. Dieu passe avec nous et nous arrache à la nuit. Quels passages pouvons-nous envisager ?
Aimer. Par-dessus tout, qu’il y ait l’amour dit saint Paul. De Pâques naît une communauté fraternelle. La Nuit de Pâques fait de nous des hommes et des femmes nouveaux. Par le baptême nous recevons l’équipement du combat pour entrer dans le combat de Jésus. Que notre communauté chrétienne naisse à nouveau de la Nuit de Pâques et soit un témoignage vivant de l’amour de Dieu.
Qualité de notre vie, de la vie de notre communauté. Accorder nos paroles à nos actes, vivre en enfants de lumière. Par son travail, sa famille, chacun est envoyé pour apporter une nouvelle qualité de vie, de relation, pour contribuer à poser la pierre d’un monde plus humain, d’un monde renouvelé par l’amour.
Unité, qui n’est pas unicité. C’est un vœu qui vient de Pâques aussi, de la prière de Jésus : qu’ils soient Un. Que leur diversité exprime une richesse, qu’ils entrent en relation les uns les autres pour que la communauté se construise avec les richesses, les talents de tous. Que chacun soit respecté dans ses idées, ses convictions, ses engagements, ses origines. Notre communauté est-elle le reflet de la diversité de la population qui compose nos quartiers ?
Entreprise. A l’heure où beaucoup dans les familles sont touchés par la fermeture d’entreprises, rappelons nous que le travail est une dimension essentielle à l’épanouissement de l’homme et que la privation de travail est une faute grave contre la dignité humaine. Même si la nature du travail change, chacun doit pouvoir trouver dans le travail les moyens de sa subsistance, de ses loisirs, de son bonheur et contribuer à construire le monde.
Sauvé ! Arrachés à la nuit et aux ténèbres, plongés dans l’eau de baptême, les catéchumènes nous font signe pour retrouver le chemin de notre propre baptême. Rends-moi la joie d’être sauvé, dit le psaume 50. Comment notre vie rend-elle témoignage ? En quoi sommes-nous sauvés ? De quoi avons-nous besoin pour être sauvés ?
Et vous, comment déclineriez-vous Pâques ? Vous pouvez essayer aussi et nous le faire parvenir, par courrier, par courriel…
BONNES FÊTES DE PÂQUES
Daniel Orieux