- À nouveau, quarante jours nous donnent l’occasion
- De nous désencombrer, de chercher l’essentiel.
- .
- Quarante jours pour prendre du temps, pour faire arrêt sur image.
- Descendre dans le jardin et le débroussailler.
- Du temps pour trouver sens à ses manières de vivre,
- Du temps pour mieux choisir les chemins les meilleurs
- Et où la gratuité et la fécondité feraient concert ensemble.
- .
- Quarante jours pour se reposer du tournis quotidien
- Et retrouver les sources qui drainent nos chemins,
- pour choisir la rencontre et la proximité
- Avec ceux qui souvent se trouvent délaissés :
- Les assoiffés d’amour, les boiteux d’existence ,
- Les vivants en surface, les fuyards d’essentiel.
- .
- Quarante jours pour offrir au silence l’espace de l’écoute
- Pour laisser là les bruits et aller au « jardin ».
- Ce dernier est secret, car chacun a le sien.
- Il y pousse des fleurs que n’ont pas les voisins.
- À chacune sa beauté, son odeur, sa couleur,
- Ensemble elles font bouquet au moment du partage.
- .
- Quarante jours pour faire le point :
- Pour aller au désert et jusque sur les monts
- Pour étancher sa soif et ouvrir grands les yeux
- Pour élargir la brèche qui échancre nos tombeaux.
- .
- Quarante jours où les chercheurs de Dieu et les catéchumènes
- Mettent une dernière main à préparer la Pâque,
- À ouvrir le passage où ils rencontreront, au centre du jardin,
- Celui qui, chaque jour, au fil du quotidien pourra réjouir leurs cœurs :
- Dieu en a le secret.
Louis-Michel Rénier