Ce que je nous souhaite cette année :
– c’est d’être des hommes et des femmes vivants, de choisir la vie… quels que soient les événements qui nous bousculent…
– c’est d’être ensemble attentifs aux événements de notre société et de notre vaste monde si compliqué
– de comprendre ces événements aux multiples facettes, de les analyser ensemble, en n’ayant pas peur de revisiter toutes les idées et les peurs que nous avons dans la tête.
– de redonner de la valeur au débat. Nous sommes entrés dans une année électorale. Nos évêques nous invitent à retrouver le sens du politique. Ils concluent ainsi leur document : «Il y a de la tristesse dans notre pays aujourd’hui… Allons-nous continuer à nous désoler, à nous opposer, à ne plus croire à nos capacités, mais aussi à ne plus voir tout ce qui, le plus souvent silencieusement, fait de manière bonne et heureuse la vie de ce pays : le travail bien fait, la disponibilité auprès de ceux qui souffrent, la vie de famille… ? Il y a beaucoup de richesse cachée dans les cœurs, et de l’espoir qui vient de l’action de beaucoup. Et pour nous chrétiens, il y a l’invincible espérance que nous donne le Christ d’une lumière qui l’emporte sur toutes les obscurités. Alors, allons-nous encore laisser passer les années sans nous situer à hauteur des enjeux de responsabilité et de sens que la vie en commun nécessite ? Sommes-nous prêts à regarder les choses en face et à en tirer toutes les conséquences pour nos conduites personnelles et collectives ? Chacun, à son niveau, est responsable de la vie et de l’avenir de notre société. Cela demandera toujours courage et audace. Des qualités qui n’ont jamais déserté le cœur de notre pays.
Ce que je nous souhaite cette année :
– c’est de goûter ensemble le pris de la fraternité.
J’écris ces lignes en rentrant de la petite fête organisée par les jeunes de l’aumônerie avec les migrants de la rue Gaston-Turpin. Au-delà du peu de mots échangés à cause de la barrière de la langue, les regards, les jeux et le goûter partagés disent bien ce que nous voulons vivre ensemble au nom du Christ : une fraternité avec tous. C’est ainsi que, dans la continuité de nos célébrations de Noël, continueront à lever les graines d’espérance semées dans chacune de nos vies.
– c’est aussi de donner de la qualité à notre vie en communauté de chrétiens. Une communauté est un tissus où chaque couleur est importante, il y a une place pour tous. Chaque fil est essentiel, même celui qu’on ne voit pas immédiatement. Alors, aucune responsabilité n’est une propriété, mais un service. Il y a de la joie à appartenir à des groupes qui ont le souci de décider et d’avancer ensemble au lieu de jouer chacun sa propre partition. C’est ainsi que nous avancerons vers les Journées eucharistiques missionnaires qui, pour notre diocèse, seront le fil rouge des six mois à venir. « En l’homme, Dieu est toujours possible ! ».
Bonne année 2017 à chacun et à tous.
Bernard Ollivier, curé de Sainte-Marie-de-Doulon