Finances

Céline

Certains d’entre vous me connaissent déjà, certains sont maintenant mes amis, d’autres m’ont aperçue et d’autres enfin peut-être ne m’ont jamais vue. Je m’appelle Céline Hernandez, mariée à Christophe et maman de deux enfants de 4 et 3 ans. J’ai poussé la porte de la Maison paroissiale, accueillie par Bernard Ollivier, en juin 2022, répondant à une offre d’emploi pour un poste de secrétaire paroissiale comptable à la paroisse Sainte-Marie-de-Doulon. Quand j’ai retrouvé mon conjoint cet après-midi là après l’entretien, je lui ai dit : « Cette paroisse, je la sens bien ! ». Deux ans plus tard, je peux vous affirmer que je ne m’étais pas trompée. Après cette période, faite de découvertes, de rencontres, de travail, Frédéric Cailler m’a fait la grande joie de m’appeler, en février dernier, cette fois-ci pour devenir Coordinatrice Pastorale Paroissiale et prendre ainsi part entière à la coordination de l’action pastorale de la paroisse et répondre à la demande de notre évêque. Je voudrais profiter de cet édito pour me présenter un peu. Quand j’étais plus jeune, j’avais entendu cet adage « Les voies du Seigneur sont impénétrables ». Je ne voyais pas bien sa signification, et il a fallu que je me retrouve aux États-Unis pour entendre sa version anglaise que l’on pourrait traduire par « Dieu agit de façon mystérieuse » (God works in mysterious ways) pour que je finisse par la comprendre et m’y attacher. Car oui, pour moi, Dieu n’en finit par de nous surprendre. Je n’ai pas toujours compris où il m’emmenait dans la vie. Et il me surprend encore un fois, en m’emmenant dans ce chemin, pour vous et avec vous au sein de cette paroisse à laquelle je me suis tellement attachée. Pour moi, croire aujourd’hui, c’est partager. Mes parents étaient des catholiques pratiquants, l’un cheminot et l’autre enseignante pour les jeunes en difficulté, qui m’ont toujours appris que la foi se vivait non seulement le dimanche à la messe, mais aussi dans la vie de tous les jours, avec les autres et dans la joie de croire ! Mon oncle missionnaire montfortain disait toujours « Alegremonos ! Réjouissons-nous ! » « Klaxonne si tu aimes Jésus ! », collaient mes amis américains protestants à l’arrière de leur voiture. Éprouvée par un drame familial quand j’étais adolescente, de gros soucis de santé plus tard, j’ai parfois plutôt eu envie de demander « Mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonnée ? ». Mais encore une fois, Dieu surprend, et quel soutien j’ai trouvé en sa présence !

La tolérance et l’acceptation de la différence font partie de mes attachements très forts dans la foi. Dès mes 20 ans, j’ai beaucoup voyagé. Ma vie, comme la vôtre j’en suis sûre, est faite de rencontres. À l’Université catholique de l’Ouest, j’étudie les relations interculturelles. Quelle richesse on trouve dans l’autre, dans sa différence ! En Allemagne, je travaille dans un institut culturel français et je tiens notamment une médiathèque. Cela me permet de m’adonner à ma première passion de toujours : la lecture ! Au Mexique, j’écoute ma meilleure amie me parler de son enfance, élevée par une maman témoin de Jéhovah. Aux États-Unis, je travaille plusieurs mois dans une association de secours aux enfants victimes de viols et violences sexuelles. Le choc est rude. Je rencontre un jour la fondatrice, une rescapée d’un tueur en série. Je vois qu’elle porte une croix à son cou. Quel mystère dans la présence de Dieu dans nos vies, son réconfort dans le plus noir des enfers, effectivement…

Engagée quelques années dans la Marine Nationale, je fais deux missions en mer où je visite les pays du golfe arabo-persique, avec mon compagnon de voyage, Joseph, prêtre interarmées. Notre original duo visite la plus grande tour du monde à Dubaï, des mosquées incroyables, mais aussi des souks bondés ou des cafés où je suis la seule femme. Et puis il y a ces messes qui me laissent pleines de réflexion, dans la soute à munition du bateau, où l’on se donne la paix du Christ entourés d ‘armes de guerre. Et puis Dieu m’emmène encore sur un chemin que je ne comprends pas au départ… Je rencontre Christophe, non baptisé, et c’est l’amour. Je me mets à parler de l’Évangile avec quelqu’un qui n’en a jamais entendu parler. J’apprends beaucoup sur ma propre foi à ses côtés. Un soir j’entends mon mari lire des prières à mes enfants et je comprends le clin d’œil que me fait Jésus. Aujourd’hui, je remercie Bernard de m’avoir fait confiance et de m’avoir permis de connaître la belle paroisse Sainte-Marie-de-Doulon, Frédéric de m’avoir donné la joie de pouvoir m’y investir pleinement avec une mission pastorale forte, et aussi vous, de me faire cette place auprès de vous. Continuons ce chemin ensemble ! chacun y a sa place. A tous qui m’avez accueillie et qui allez me supporter encore quelques années, je dis merci et à bientôt.

Céline Hernandez


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