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Dimanche 15 mai 2022 : Canonisation de Charles de Foucauld

Le soir du 18 février à la Maison diocésaine, nous avons été plusieurs à être sensibles au témoignage de Claude Rault qui a été évêque en Algérie dans la grande région du Sahara. Je le cite : « L’insignifiance de notre petite Église du Sahara et notre situation dans un pays musulman peuvent souvent faire croire que nous sommes des voix qui « prêchent dans le désert », et il arrive que l’on nous le fasse savoir ! Je conteste toujours cette interprétation d’Isaïe qui n’est pas juste dans son origine. Dans le désert, nous aplanissons le chemin du Seigneur, nous traçons un sentier pour ses pas. Dans les montagnes du Hoggar, à 1400 km de Ghardaïa, comme dans tout le désert, l’herbe pousse peu, et les bêtes doivent beaucoup marcher pour la trouver. On voit le long des pentes de nombreux petits sentiers tracés par les troupeaux. Voilà ce que nous laissons derrière nous: des petits sentiers. À force de passer et de repasser dans la vie des gens, nous finissons par tracer un chemin.

N’en est-il pas de même dans le désert des cités et des sociétés occidentales ? Notre vocation est d’être comme Jean Baptiste: des traceurs de routes, humbles cantonniers du Bon Dieu ! Le Baptiste en a conscience : il fait la route pour celui qui vient après lui, il marche pour un autre. Ceci exige fidélité, confiance et gratuité dans les relations. Un chemin se trace ainsi et d’autres continueront à l’emprunter. Et invisible, Jésus nous emboîte le pas. Jean le Baptiste trace un chemin, il est un marcheur dont les pas finissent par laisser une trace. Cette figure nous inspire aujourd’hui encore. À sa façon, nous sommes appelés à laisser des traces dans la vie de ce monde, comme des infatigables marcheurs. La route que nous laissons derrière nous sera prise par d’autres. C’est ce que nous faisons dans le grand désert de la vie. »


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