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Avenir de l’Église : il y a urgence – Synode

« Le catholicisme a-t-il encore de l’avenir en France ? », l’auteur, Guillaume Cuchet, est venu présenter son livre à Nantes : c‘est la question de beaucoup. Et nous n’avons pas l’intention de rester les bras ballants ! Le Synode est alors une belle occasion de prendre la parole et de voir comment progresser ensemble.

Dans les conditions qui sont les nôtres, les rencontres du Synode sont commencées sur notre paroisse. Il y a celles qui se font aux dates proposées dans les locaux de la paroisse, et elles vont continuer. Celles qui se font à l’initiative d’équipes de mouvements. Des projets aussi vont aboutir : des jeunes se réunissent bientôt ; les enfants du catéchisme et de l’ACE vont vivre un temps fort pour dire eux aussi ce qu’ils apprécient et ce qu’ils veulent : «  Qu’est-ce que tu vois de l’Église d’aujourd’hui ? De quelle Église rêves-tu ? » « Que chaque enfant porte sa pierre au chantier de la maison du Père », vont-ils chanter. D’autres groupes invitent des gens qui croient dans la vie autrement que nous, chrétiens, mais qui ont des choses à dire sur l’Église de demain, dont ils attendent quelque chose. Ils nous partagent des convictions sur le ‘vivre ensemble’ dans les quartiers et comment les chrétiens y prennent leur part.

Les langues se délient. « Nous apprécions que la parole nous soit donnée » « Nous espérons que les choses vont bouger ». Oui, nous avons tous des choses à dire sur le partage des responsabilités, sur l’accueil, sur l’ouverture à nos contemporains, sur la part à prendre dans la solidarité, sur nos célébrations, sur le partage de la Parole, etc.

« Les dons de la grâce sont variés » nous disait saint Paul dernièrement , « mais c’est le même Esprit. Les services sont variés,mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous. À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien. » Est-ce que nous y croyons vraiment ? Est-ce que nous croyons que notre parole peut avoir son importance dans l’Église ? Accueillons ce vin nouveau que ce synode veut permettre, car c’est bien de cela qu’il s’agit pour que l’Évangile puisse continuer à être accueilli et qu’il soit vécu !

L’heure est grave. Un bon observateur de l’Église, Tomáš Halík – prêtre, théologien et sociologue, figure importante de l’Église tchèque – écrit ceci : « La veille du conclave, le cardinal Jorge Bergoglio avait cité les paroles de Jésus : « Je me tiens à la porte et je frappe. » Mais il avait ajouté : « Aujourd’hui, le Christ frappe de l’intérieur de l’Église et veut sortir. Et nous devons le suivre. » Le pape nous invitait à aller vers les blessés sur les champs de bataille d’aujourd’hui et vers les personnes en marge. Nous devons aller vers les personnes en marge de la société, mais aussi vers les personnes en marge de l’Église ou au-delà des frontières visibles des Églises… » Rappelant nos églises vides pendant le confinement, il ajoute : « En pleurant le tombeau vide, nous ne devrions pas rester sourds à la voix qui interpelle : « Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. Il vous précédera en Galilée, c’est là que vous le verrez. » Cette Galilée d’aujourd’hui, la Galilée des Gentils, je pense qu’elle se trouve au-delà des frontières visibles des Églises, dans le monde des chercheurs spirituels. »

Alors, sortons de nos cercles habituels et donnons la parole aussi à ces chercheurs de sens que sont nos compagnes et compagnons de route… Et le Synode battra son plein.


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