« Une semaine après l’incendie de la cathédrale de Nantes, nous avons appris la mise en examen d’un homme qui était bénévolement au service de celle-ci.
Nous sommes traversés de sentiments contradictoires : stupeur, incompréhension, colère envers un homme qui a abusé de la confiance qui lui était faite ; mais aussi compassion pour cet homme qui a posé ce geste fou. Un homme est toujours plus grand que ses actes.
Le fait qu’Emmanuel soit un étranger n’ayant pu obtenir la régularisation de sa situation n’y change rien : c’est un homme, en qui le Christ demande à être accueilli.
Depuis plusieurs années, il a trouvé dans l’Église de Nantes des frères et des sœurs qui l’ont accueilli et accompagné dans ses démarches. Outre les services qu’il rendait à la cathédrale et dans d’autres églises de Nantes, il était en lien avec plusieurs instances catholiques. Il en a reçu de l’aide ; il s’est lui aussi mis en situation d’aider d’autres personnes.
Quelles raisons ont pu le pousser à commettre cet acte insensé ? Il revient à la Justice de l’établir. Nous ne nous substituons pas à ceux qui ont la charge de mener l’enquête et de prononcer une condamnation. Mais nous veillerons à ce qu’à la meurtrissure subie par notre église-cathédrale ne s’ajoute celle infligée à l’Église du Christ par la haine et le déni de fraternité. »