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Octobre 2019 : Mois missionnaire extraordinaire

«  La foi, ça n’intéresse plus grand monde  », pensent certains. La foi… mais de quelle foi parlons-nous ? La foi au Dieu de Jésus-Christ ? C’est vrai qu’elle n’est plus massive dans nos régions, comme elle a pu l’être. Mais si nous étions plus attentifs à cette «  foi en la vie  » que tous – et nous-mêmes – cherchent, peut-être que cela changerait nos rapports avec nos contemporains. Cette foi en la vie, nous la recevons du Christ lui-même auprès duquel nous nous ressourçons et qui est notre Lumière indépassable !

C’est vrai que la rencontre de l’autre peut être une épreuve. Le Christ l’a souvent vécue, telle cette rencontre inouïe avec la Samaritaine. « Le Christ, écrit un ami, demande à boire, et à boire l’eau du puits de l’étrangère. Il est le demandeur. C’est une exigence liée au choix primordial qu’il a fait, de franchir les distances pour aller à la rencontre de l’autre. Aller vers, dans une attitude de demande et d’accueil ! Accepter de se laisser abreuver de l’eau étrangère, du puits de la culture de l’autre ! Avant toute chose, avant même qu’un dialogue puisse s’envisager, il y a l’événement de la rencontre de l’autre. Et cette rencontre est toujours une épreuve. Car l’autre est toujours à la fois mon « prochain » mais en même temps, mon « autre », si différent de moi… et parfois l’opposé de moi ». Et pourtant, c’est ainsi que tout un village est sorti vers le Christ et l’a accueilli, Lui qui avait osé sortir vers ce pays réputé infréquentable !

Le pape François souhaite que ce mois missionnaire extraordinaire « soit un stimulant pour dépasser la tentation récurrente qui se cache derrière toute introversion ecclésiale, toute fermeture autoréférentielle dans ses propres limites sécuritaires, toute forme de pessimisme pastoral, toute nostalgie stérile du passé, pour s’ouvrir plutôt à la nouveauté joyeuse de l’Évangile. Même en ces temps qui sont les nôtres, déchirés par les tragédies de la guerre et minés par la triste volonté d’accentuer les différences et de fomenter les conflits, que la Bonne Nouvelle qu’en Jésus le pardon est vainqueur du péché, la vie est victorieuse de la mort, de la peur et de l’angoisse, soit portée à tous avec une ardeur renouvelée ainsi qu’une grande confiance et espérance ». Cette initiative nous rappelle cette dimension première qu’est notre envoi dans le monde pour partager le trésor de la foi.

Dans les débats de société (travail décent, vie des quartiers, bioéthique, écologie, etc.), oserons-nous sortir de nos pessimismes et de nos nostalgies pour partager la nouveauté joyeuse de l’Évangile ?


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