« Il y a un temps pour tout », proclamait une des lectures de la Bible ces jours-ci et le psaume 89 nous faisait prier en écho : « Apprends-nous, Seigneur, la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains. »
Plus que septembre, c’est le mois d’octobre qui marque le vrai rythme de l’année avec ses changements, ses projets, ses questions au milieu d’une humanité toujours en gestation. C’est au milieu de tout cela que notre Église se doit de partager son témoignage au sujet de Jésus le Christ. Heureusement pourrait-on dire, l’Évangile est plus grand que l’Église : ses failles peuvent nous déstabiliser et d’autres autour de nous. C’est un appel à être clair et vrai dans nos actes et à ne pas détourner les yeux. Mais c’est aussi un appel à continuer notre ouvrage pour que le Christ se propose à tous comme chemin de libération.
Alors regardons ces enfants et ces jeunes qui ont pris ou repris le chemin du catéchisme, des aumôneries, des mouvements : pris au sérieux, ils sont l’avenir de l’Église ! Regardons ces adultes qui choisissent de marcher vers le baptême, la confirmation, ceux qui prennent du temps pour se ressourcer, pour se former dans leur foi : réapprendre à dire les mots de la foi pour nos contemporains est une chance pour l’Église ! Regardons dans nos quartiers ces femmes, ces hommes, ces jeunes qui se rendent proches de gens isolés, parfois ‘fracassés’ par la vie. Regardons ces bénévoles qui se rapprochent des migrants : l’élan de solidarité reste étonnant et est porteur d’espoir pour notre société toujours en train de se fragmenter et de se fabriquer d’une manière de plus en plus inégalitaire. Regardons la vitalité des associations qui, malgré les évènements de début juillet, reproposent de se bouger et d’apporter de la vie. Regardons : « de petites fleurs illuminent le gris du béton », écrit l’ACO. Regardons avec les yeux du Christ et faisons chacun notre part. » Seigneur, consolide pour nous l’ouvrage de nos mains. »