Cherchant à vous partager quelques convictions en arrivant dans cette paroisse, me vient spontanément à l’esprit le livre de notre pape François : « La joie de l’Évangile. ».
– La joie de travailler avec d’autres. La mission des chrétiens se vit en équipe : ce n’est pas donc pas l’œuvre d’une personne toute seule ! Équipe pastorale : prêtres, diacre et laïques en mission d’Église … avec l’EAP (équipe d’animation paroissiale) … et puis tous ces gens – laïcs et consacrées – qui prennent une responsabilité dans un service, un mouvement, sans oublier ceux qui veillent aux aspects matériels et financiers, ces « invisibles » tout aussi importants que les autres … et surtout vous tous qui cherchez à vivre et à témoigner simplement de votre foi dans votre vie de tous les jours : car vous tous êtes essentiels pour l’avenir de l’Église ici. Saint Paul nous invite tous à « raviver le don de Dieu qui est en nous » et à « rendre témoignage sans peur ».
– Cultiver le goût de l’intériorité : c’est un défi permanent dans ce monde qui bouge tellement vite. Chacun y est invité, même les plus jeunes, dès l’âge de l’éveil à la foi… En famille, seul, en équipe, en Église, prendre du temps pour s’arrêter, regarder, discerner … pour, ayant eu à cœur d’accueillir la Parole de Dieu, traverser nos peurs et repartir. Continuons à partager la Parole de Dieu et à nous former, sans oublier de rejoindre les hommes et les femmes de notre temps sur ce terrain du sens de la vie, qu’ils soient chrétiens ou non.
– Cultiver la joie de célébrer ensemble. Notre évêque nous disait en juin qu’il y a trop de chrétiens qui se privent de l’eucharistie, qui apparemment n’en n’ont pas soif. Ils se privent alors d’une communauté avec laquelle cheminer. Ce n‘est pas que le dimanche, bien sûr. Ne lâchons pas cette vie en communauté qui nous porte et nous permet de grandir dans la foi.
– Cultiver le goût de témoigner ensemble en actes de la foi qui porte ce souci de la fraternité, notamment avec ceux qui sont considérés comme petits dans notre société : le Christ serviteur nous dit qu’ils sont grands aux yeux de Dieu et qu’il y a encore« plus de joie à donner qu’à recevoir. » Ce souci de veiller sur des personnes démunies et seules se manifeste chaque jour dans les quartiers et aussi avec les migrants. Sans chercher à n’agir qu’entre nous chrétiens, continuons avec les autres ce souci d’ouverture et de fraternité : « faire progresser la culture de la rencontre » , comme le dit François.
– Cultiver le goût de travailler ensemble et donc d’appeler des nouveaux et d’avoir réellement le souci d’accueillir ceux qui arrivent : nos communautés et nos assemblées continuent de se renouveler et les diverses propositions veulent réveiller les talents qui sont en chacun de nous. Avec l’équipe pastorale, j’entends cet appel à ne pas rester entre nous, à rompre le cercle habituel de nos relations pour oser saluer des familles nouvelles et nouer des liens.
C’est avec vous et grâce à vous que je pourrai continuer à vivre ces dimensions de la foi d’une manière renouvelée : je prends pour moi cette demande des apôtres à Jésus : « augmente en nous la foi ! » Et j’entends pour moi cette invitation du Christ à être « un simple serviteur qui ne fait que son devoir ».
« Un beau métier », m’a dit un jour Djamel, apprenant que j’étais prêtre. Avec lui qui ne partage pas notre foi chrétienne, je le pense aussi. MERCI à tous de m’accueillir et MERCI à Dieu !
Bernard Ollivier