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Dieu, Juste et Saint

La Toussaint, fête de tous les Saints, est la fête emblématique du mois de novembre dans la tradition chrétienne.

Depuis la deuxième guerre mondiale, un autre mot est passé dans l’histoire, proche du mot saint : c’est le mot « juste ».
Les « Justes parmi les nations » sont ceux qui ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs ». Il s’agit actuellement de la plus haute distinction honorifique délivrée par l’État d’Israël à des civils.

À la veille de la Toussaint, je me permets de rapporter ce dont un bénévole auprès des Gens du Voyage vient d’être le témoin. C’est un « Voyageur » qui s’exprime :
« J’ai l’habitude depuis plusieurs années d’aller récupérer de la ferraille chez X. La dernière fois que je me suis présenté chez lui il m’a demandé : « T’es manouche toi ? – Oui, lui ai-je répondu. – Eh bien ! moi je suis au FN et je ne travaille plus avec des gens comme toi. Sors d’ici ». Toute discussion a été inutile, ni le rappel des années passées, ni la qualité du travail accompli. »

Si des « Justes » sont entrés dans l’histoire, c’est parce qu’ils ont résisté. Ils ont résisté à l’endormissement des consciences. Ils ont résisté à la barbarie, ils ont résisté à la bête qui sommeille en chacun. Ils ont résisté au venin distillé par certains responsables politiques de tout bord laissant croire que des catégories de gens sont responsables de… nos malheurs, plutôt que de se mettre au service du bien commun, du bien des personnes.

Dans la lettre qu’il écrit aux chrétiens de Rome, saint Paul parle de la grâce et du péché : « Là où le péché s’était multiplié, la grâce a surabondé. » (Romains 5)
Aujourd’hui le péché se multiplie puisque deviennent « respectables » des discours diffusant la haine. En ce mois de novembre, fête des saints, fête des justes, puissent les chrétiens réveiller leur conscience : pour un mot ou un geste de haine, mille paroles et mille gestes pour la vie, pour l’amour, pour la justice, pour le respect, pour l’accueil et la fraternité.

Est-ce si difficile ? : il nous revient de montrer que le Christ fait surabonder la grâce là où le péché se multiplie.

Daniel Orieux


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