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Fioretti

Au moment de reprendre toutes les activités, après ce bel été, il serait normal de faire un éditorial plein d’encouragements, avec des idées, des projets, un programme pour une année chrétienne riche et dense.
Je laisse à Dieu le soin de nous conduire, et que toutes nos activités trouvent en lui leur source et leur achèvement.

Je vous propose plutôt de repartir en douceur. Au milieu des occupations de ce monde, Dieu nous invite à établir nos cœurs dans la joie et dans la paix.

C’est pourquoi je vous propose simplement de méditer quelques Fioretti.

Les Fioretti (« petites fleurs ») sont un recueil anonyme du XIVe siècle contant sur ton naïf et humoristique les miracles et petites histoires (53) qui seraient advenus autour de saint François d’Assise et de ses
premiers disciples. Dans un climat de poésie, les Fioretti ont le charme des fables. Elles sont aussi des leçons de sagesse (définition du site Wikipedia).

Il se trouve que notre pape François depuis son élection ne cesse de s’exprimer par quelques « petites fleurs » simples. En voici quelques unes pour donner à notre rentrée une vraie teneur spirituelle.

« Pour résoudre les problèmes de la vie quotidienne, il faut regarder la réalité en face, prêts, comme le gardien de but d’une équipe de football, à arrêter le ballon d’où qu’il vienne. Et sans céder à la peur ou à la tentation de se plaindre, car Jésus est toujours aux côtés de chaque homme, même et surtout pendant les moments les plus difficiles ».

« Il faut donc choisir entre deux voies : vivre sa vie pour soi ou la vivre comme un don ».

« Les chrétiens qui ont peur de lancer des ponts et préfèrent construire des murs, sont des chrétiens qui ne sont pas sûrs de leur foi, qui ne sont pas sûrs de Jésus-Christ. Paul enseigne quel doit être le chemin de l’évangélisation, à suivre avec courage. Et quand l’Église perd ce courage apostolique, elle devient une Église à l’arrêt. Ordonnée, belle : c’est très beau mais sans fécondité, parce qu’elle a perdu le courage d’aller dans les périphéries, là où il y a de très nombreuses personnes victimes de l’idolâtrie, de la mondanité, de la pensée faible. »

« Que le Saint Esprit nous donne cette ferveur apostolique à nous tous : qu’il nous donne aussi la grâce de bousculer les choses qui sont trop tranquilles dans l’Église ; la grâce d’aller de l’avant vers les périphéries existentielles. L’Église a un grand besoin de cela ! Non seulement dans les terres lointaines, dans les Églises jeunes, chez les peuples qui ne connaissent pas encore Jésus-Christ, mais aussi ici, en ville, en ville précisément, ils ont besoin de cette annonce de Jésus-Christ. Demandons donc au Saint Esprit cette grâce du zèle apostolique ; des chrétiens avec le zèle apostolique ».

« Les évêques et les prêtres qui se laissent gagner par la tentation de l’argent et de la vanité du carriérisme, de bergers qu’ils sont se transforment en loups qui mangent la chair de leurs brebis. »

Bonne rentrée, avec la grâce du zèle apostolique.

Daniel Orieux


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