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Résister et espérer

Le 18 juin dernier nous avons commémoré les 70 ans de l’appel du Général de Gaulle à la résistance.

Sans doute depuis cette époque ce mot résistance a-t-il pris une coloration nouvelle : résister, c’est, quand on ne peut plus rien faire, assurer la vigilance spirituelle, morale, pour, le jour venu être prêt au combat de la liberté.

L’appel à la résistance a ceci de bénéfique qu’il relie entre eux tout un tas de gens, sans forcément qu’ils le sachent : chacun se découvre soudain non plus seul, mais relié à tout en peuple en espérance de changements.

L’appel à la résistance est donc un puissant ressort pour l’espérance, qui permet de vivre le quotidien autrement que dans la médiocrité : il signifie qu’il y aura un jour la sortie du tunnel et qu’il faut se tenir prêt.

Et aujourd’hui ? Dans bien des domaines, chrétiens ou non, les « bras nous en tombent » comme on dit quand on se sent impuissant face à une situation : dans le domaine familial, dans le monde du travail, dans le monde de l’économie, dans les relations entre les personnes.

Résister et espérer. Continuer de faire avec amour ce que nous avons à faire. Faire notre travail comme il convient. Se relier à tous ceux qui espèrent des jours meilleurs et entrer dans le combat quand il est nécessaire : puis-je mettre des mots sur les combats qui sont les miens ? Quels sont-ils ? Et au nom de quoi je les mène ?

Résister et espérer ont été les deux mots clé du congrès national de l’Action catholique ouvrière à la Pentecôte dernière. Des chrétiens se rassemblent, échangent et communiquent sur les désespérances vécues par nos contemporains. Ils se rassemblent et échangent sur les résistances à développer et les espérances à faire naître.

Si parfois sur notre route, nous menace le dégoût… résistons, espérons, il y a toujours au bout du tunnel une lumière. Regardons les valeurs qui nous ont façonnées, la qualité de vie à laquelle nous invite l’Évangile.

Alors que pour deux mois nous allons vivre, pour beaucoup à un autre rythme, que ce temps de relâche soit le temps de recharger les batteries : le combat pour la vie n’est jamais terminé.

Bons mois de juillet et août : que l’Évangile soit notre résistance et notre espérance.

Daniel Orieux


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