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Bonne année !

Chaque matin nous nous saluons : bonjour !
Chaque année nouvelle nous nous disons : bonne année !

Le monde a besoin des chrétiens : hommes et femmes donnés au service de la fraternité et de l’amitié. Hommes et femmes donnés au service du développement. Hommes et femmes donnés au service de la planète.

Le don de soi pour la vie du monde représente pour chacun de nous des choix concrets dans sa manière de vivre et de penser.
En ce mois de janvier, l’Église tourne particulièrement nos regards sur les migrants et en particulier les mineurs migrants.

Alors que nous venons de fêter Noël, l’Évangile nous rappelle que c’est d’un enfant migrant que Dieu fait surgir le salut de l’humanité : pour fuir les menaces d’Hérode, Jésus a dû se réfugier avec Joseph et Marie en Égypte, selon l’Évangile de Matthieu (2, 14).

Les migrations sont inévitables : elles ont toujours existé et les pays, les nations se sont constitués à partir des mélanges de population. Il n’y a pas deux terres, il n’y en a qu’une. Il n’y a pas plusieurs sortes d’humains, il y a une seule humanité, constituée dans la diversité. Les migrations sont la rencontre de ces diversités. Elles sont produites par des guerres, par des injustices, par la nécessité de trouver des lieux de paix, des lieux de vie, des lieux de travail, un habitat digne d’un être humain.
Les nations se sont constitué leur identité à partir des richesses des divers peuples qui se sont rencontrés. Mais cela s’est fait aussi bien souvent dans le conflit car le réflexe qui nous guide est, face à l’inconnu, un réflexe de peur.

L’Évangile nous exhorte à ne pas avoir peur : les migrants ne sont pas un risque, ils sont un atout. Mais il faut pour cela se convertir à la rencontre.

Considérons ceux qui ont fui leur pays d’origine comme Jésus lui-même fuyant la Palestine pour l’Égypte : les protéger et les accueillir, c’est recevoir chez nous le salut de Dieu.

Bonne année à vous tous qui composez la communauté chrétienne de Sainte-Marie de Doulon : migrants d’origine africaine et asiatique, américaine ou des Îles et d’Océanie, bonne année aux migrants venus d’un autre coin de France, bonne année aux Doulonnais de souche et autres Nantais.

Mettons-nous tous ensemble en route pour une grande migration, celle du cœur : migration de l’égoïsme vers le service, de l’étroitesse vers l’ouverture, de la peur vers la fraternité.

Daniel Orieux


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