Nous allons prendre du temps dans ce mois de septembre pour penser l’avenir de notre Église et nous organiser : c’est nécessaire.
Organiser la vie de l’Église ce n’est pas nous tourner vers nous-mêmes mais nous plonger au cœur des questions de notre monde : son bonheur intéresse Dieu.
Ce bonheur passe par des défis :
• Des membres du personnel hospitalier ont été rappelés du milieu de leurs vacances pour prendre un service, faute de personnel suffisant. Je me pose la question : est-ce bien sérieux ?
Pourquoi les enveloppes budgétaires destinées aux hôpitaux ne suffisent-elles pas à l’embauche d’un personnel suffisant ?
• C’est au plus chaud de l’été qu’a été adoptée la loi sur le travail du dimanche. Nous venons de perdre une des plus grandes valeurs qui font la cohésion de notre société. Aux valeurs de gratuité, de famille, d’harmonie, de re-création que représente le dimanche, succèdent la primauté de la rentabilité et de l’argent qui ne conduiront personne à un meilleur art de vivre. En ce qui nous concerne, il nous faut rappeler que le dimanche est le jour de la Résurrection, le jour de l’exercice de notre liberté religieuse. La valeur religieuse du dimanche commande une manière de vivre dont bénéficie toute la population, même non chrétienne.
• Les maisons de retraite risquent de coûter plus cher. La question est assez complexe, le risque est réel suite à un projet de décret du 23 juin dernier de voir le coût augmenter pour les familles, de voir les maisons de retraite « choisir » entre les gens qui ont des moyens et ceux qui en ont moins, de voir les gestionnaires faire des économie sur le personnel pour payer les médicaments…
• Les prisons se peuplent de plus en plus de mineurs…
Ces points ont en commun de concerner les populations les plus fragilisées ou celles vis à vis desquelles nous avons un devoir éducatif : jeunes, malades, personnes âgées. La Tradition de l’Église et sa doctrine sociale nous rappellent que les décisions politiques doivent être prises en fonction du bien commun et que les sociétés ont le devoir de protéger d’abord les plus faibles.
Est-ce bien en ce sens que vont tous ces projets, toutes ces réalisations ?
J’invite les chrétiens de notre paroisse, les groupes, les mouvements, les services, les commissions à se préoccuper de ces questions pour les comprendre et apporter une parole appropriée à notre dignité humaine et chrétienne.