Carême : Un mot ancien pour beaucoup. Un mot qui sonne le rappel : temps de la pénitence, de la privation. Il était rythmé autrefois par des temps de jeûne, en particulier le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. Il était rythmé aussi par l’abstinence à la consommation de viande les deux jours déjà cités mais aussi tous les vendredis du carême. Ces « prescriptions » n’ont d’ailleurs pas disparu parmi les grandes orientations que nous donne notre Église pour nous aider à grandir dans la foi et à retrouver le sens de Dieu. L’abstinence de viande est en certains cas devenue plus désuète car elle vaut moins cher que le poisson : la remplacer par un bon Beurre Blanc ne serait pas conforme à l’esprit du carême je crois !
Carême : Un mot nouveau pour beaucoup. Parce que la pratique sociale liée au Carême et aux prescriptions rappelées ci-dessus a quasiment disparu. On ne sait pas que les chrétiens entrent en Carême, on ne sait pas ce qu’ils en vivent. Aucun média, sauf les médias catholiques, ne s’en fait le relais. Il y a un défaut de communication. Parce que nos pratiques ne sont plus visibles. Mais Jésus lui-même ne nous invite-t-il pas à prier dans le secret de notre chambre ?
Le Carême : Dieu agit avec nous comme avec ses enfants bien aimés, comme des parents prennent soin de leur enfant. Il déploie avec nous ce qu’on appelle une pédagogie, c’est à dire qu’il nous éduque à la vie, au choix de la vie, au combat contre la mort, au combat contre toute forme d’injustice.
Le Carême est pour les chrétiens, sur une période de 40 jours qui aboutit à la lumière de Pâques, le temps où nous vivons en condensé tout le mystère de notre existence, de la naissance à la mort. Dieu nous apprend en Carême le vrai sens de notre vie, sa vraie destinée : Faire le choix de la vie contre toute forme de mort. Les Cendres nous rappellent que notre vie est fragile à l’extrême : les drames qui secouent notre monde et nos familles en sont le rappel quotidien. Pâques nous rappelle que notre vie a du prix, qu’elle est aimée de Dieu qui l’arrache par son amour aux forces de la mort.
Laissons nous faire par Dieu en ce Carême. Pour cela, entrons avec confiance dans ce qui est proposé dans notre paroisse pour grandir. L’effort de chacun pour participer à ce Carême de façon communautaire est un très grand témoignage à ne pas manquer. Vous trouverez les propositions dans les pages de ce bulletin. Elles seront explicitées au fur et à mesure qu’avancera le temps du Carême.
Dépouillez-vous, quand vous mourrez vous perdrez tout !
Suivez votre exode à l’avance !
Tel est le sens ultime du Carême
(Hymne du Carême)
Daniel Orieux